La respiration générale alimente la respiration cellulaire. Chaque cellule a besoin de capter l’oxygène et rejette du CO² pour entretenir leur cycle de production d’énergie. L’oxygène et le CO² sont véhiculés dans tout l’organisme par le sang. La contraction du coeur permet au sang de circuler dans tout l’organisme avec sa cargaison d’oxygène frais, puis lorsqu’il revient avec sa cargaison de CO², les contraction du coeur l’expulse vers les poumons.
Quels sont les organes qui interviennent dans la respiration ?
Le nez
Le nez comprend une partie externe composée de cartilage (les narines, les ailes du nez, la cloison nasale) et une partie interne osseuse. Traditionnellement, c’est à la frontière du nez inter et et externe que l’on place les doigts pour les respirations alternées.
Le nez sert de filtre à poussière, il réchauffe et humidifie l’air. Il sert bien sûr à sentir, et est une caisse de résonance pour les vibrations (voyez comme vous « parlez du nez » lorsque vous avez le nez bouché).
Les sinus
Ce sont des cavités reliées aux fosses nasales. Elles servent de caisse de résonance pour la voix
Le pharynx
Il agit comme un entonnoir, au croisement des voies aériennes et digestives. Il sert de conduit pour l’air et la nourriture et aussi de caisse de résonance pour la voix.
Le larynx
C’est une sorte de colonne qui contient les cordes vocales. Les muscles qui mobilisent les cordes vocales sont innervées par le nerf récurrent qui est une branche du nerf vague. Ce nerf fait partie du système parasympathique (qui joue un rôle dans les fonctions de repos et récupération de l’organisme).
Nous reviendrons sur certains exercices respiratoires qui cherchent à faire « ronronner » les cordes vocales et ont un grand effet calmant.
La trachée
C’est un tuyau cartilagineux composé d’anneaux et qui mène aux bronches
Les bronches
Les bronches forment différents carLes bronchesrefours avant d’arriver aux alvéoles pulmonaires. C’est l’arbre bronchique. Elles sont recouvertes de muqueuse.
L’asthme bronchique est une inflammation des conduits suite à une réaction à différents agents (médicaments, allergies alimentaires, environnement, émotions, etc). Il y a une combinaison de spames musculaires, de gonflements et de sécrétion de mucus qui obstruent la lumière bronchique.
Les poumons
Ce sont des sacs flexibles, limités par les côtes, le diaphragme et les clavicules. Ils enserrent le coeur.
Les plèvres
Ce sont deux tissus qui entourent les poumons de manière étanche
Comment fonctionne la respiration ?
Les alvéoles pulmonaires, tapissées de capillaires sanguins sont le centre des échanges entre les poumons et la circulation sanguine. Il y a600 à 800 millions d’alvéoles ! Différentes substances peuvent traverser les alvéoles et capillaires : bien sûr l’oxygène et le CO², mais aussi les nano particules, l’alcool, …
Le transfert gazeux entre les alvéoles et les capillaires se fait généralement sans difficultés, mais cela peut poser des problèmes chez les personnes qui ont une inflammation pulmonaire. L’échange est plus difficile suite aux sécrétions et aux éventuels durcissements des alvéoles.
Les respirations que nous effectuons au yoga permettent , par leur amplitude, d’entretenir l’élasticité des alvéoles et des capillaires. Une meilleure respiration = une meilleure oxygénation de l’organisme = une meilleure santé.
Les muscles respiratoires doivent sans cesse être stimulé. La respiration est vitale et on a besoin de respirer 24h/24. c’est un des rôles du cortex. Une minuterie est prévue dans notre système nerveux central. Les réglages fins sont effectués au niveau du bulbe rachidien situé au-dessus de la moelle épinière. C’est une véritable tour de contrôle qui gère beaucoup de régulations physiologiques.
La respiration volontaire permet de court-circuiter certains influx automatiques mais pas tous. Il est impossible d’arrêter volontairement sa respiration au-delà d’un certain temps. On peut encore respirer si les centres corticaux sont détruits.
C’est ce qui se passe dans l’apnée du sommeil : le contrôle automatique est perdu mais pas le contrôle volontaire.
Le centre de contrôle respiratoire est divisé en trois :
– le centre des rythmes respiratoires : il règle le rythme de base de la respiration (inspiration sur 2 secondes et expiration pendant 3 secondes. C’est une sorte d’horloge
-le centre de sécurité expiratoire : il prévient l’ouverture trop grande des poumons en inhibant le centre de sécurité inspiratoire
– le centre de sécurité inspiratoire : il stimule les neurones inspirateurs lorsque le centre de sécurité expiratoire est inactif. Il agit comme des agents de polices à un carrefours qui incitent les automobilistes à circuler.
Le centre respiratoire, lié au cortex peut modifier volontairement la respiration , par exemple pour nous éviter de respirer des gaz toxiques ou de l’eau. Mais dès que le taux de CO² dans le sang dépasse un certain seuil, il y a automatiquement une stimulation dans le centre de sécurité inspiratoire.
Le volume courant de la respiration automatique est de 1/2 litre d’air. Nous respirons plus ou moins 15 fois par minute, ce qui nous fait 7,5 litres d’air par minute. 2/3 de l’air inspiré va dans les poumons, et 1/3 est perdu en chemin. Lors d’une inspiration profonde et d’une expiration profonde, on respire environ 5 à 6 litres d’air. Le reste est une réserve résiduelle (les poumons ne sont jamais vides).