J’ai eu l’occasion de passer les fêtes de fin d’année au Pérou. À mon retour, ce qui m’a frappé en foulant le sol européen, c’est le silence, aux antipodes de la vie trépidante et bruyante de l’Amérique du Sud.
Souvent le silence fait peur. Voyez comment , lorsque vous conversez avec vos amis, vous essayez toujours de combler la moindre pause silencieuse par des paroles (futiles).
Le silence nous renvoit au vide, à la mort, au manque. Pourtant entrer dans le silence, c’est entrer dans un temple qui guérit. Le silence extérieur nous amène naturellement au silence intérieur. On peut le vivre dans la méditation, entre deux pensées. Cette absence de bavardage mental, ce silence intérieur nous permet de faire l’expérience de la fraîcheur du moment présent et de mieux ressentir la nature ultime des choses.
De même notre séance quotidienne de yoga est une pause de silence réparatrice qui s’insère au milieu de notre vie quotidienne plus ou moyen bruyante.
C’est lorsque nous sommes en silence que l’on fait le mieux l’expérience du moment présent. C’est un instant précieux qui nous échappe de seconde en seconde. Notre Ego a besoin de se nourrir des ruminations et des pensées incessantes. Il; est toujours dans la comparaison « j’aime » ou « j’aime pas ». Il s’empare de tout ce qui existe pour se l’approprier et en faire une affaire personnelle. Heureusement il ne peut survivre longtemps lorsqu’il demeure dans la transparence du moment présent.
Efforçons nous donc de rester pleinement conscient, ici et maintenant, pas seulement pendant notre séance de yoga ou de méditation, mais à chaque instant de notre vie.
Pascal.